Attirée par la présentation faite de cette exposition, je me suis laissée tenter et je suis allée voir les travaux de Karla Black aux Beaux Arts de Paris. Vous-même, n'auriez-vous pas été curieux de découvrir des oeuvres "en matériaux de la vie quotidienne tels que coton, savon, cellophane et cosmétique" ? Ne vous seriez-vous pas laissé tenter par la "recherche sur la lumière, la couleur, la fluidité, l'évanescence des formes" ? N'auriez-vous pas voulu pénétrer dans un univers "d'une extrême fragilité" aux "formes aériennes ou déposées délicatement sur le sol" et qui "offrent une sensation d'immatérialité" ? Si ? Et bien vous aussi vous vous serez bien fait avoir !
Pourtant en entrant "Karla Black" dans la barre de recherche de Google vous trouverez des images en adéquation avec cette présentation :
Mais in situ, cela n'a rien à voir ! Nous avons eu le droit à des installations minables, réalisées avec des vieilles bouteilles en plastique pourries (Saturation Doubled, Blushes Presume) parfois accompagnées de rideau de douche infâme (Clothed), ou de conglomérat de reste de poubelles de salle de bain (Un Marry).
Seule l'installation Still To Know aurait pu revêtir un certain caractère artistique par son gigantisme, son harmonie, sa douceur, ses couleurs. Malheureusement placée derrière tous ces détritus mentionnés ci-dessus, cette oeuvre impressionnante réalisée à base de papier toilette, ne déclenchera en vous qu'une soudaine envie de vous rendre aux commodités.
Still To Know - Karla Black
Je vous invite donc plutôt à dépenser les 4 euros, prix de l'entrée, dans l'achat d'un paquet de 6 rouleaux de Moltonel Lotus Sensitive triple épaisseur.
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